30 novembre – PACBI/Italie
Après que les ministres israéliens ont menacé de retirer leur soutien au Giro d’Italia en raison de l’utilisation du terme «Jérusalem-Ouest», les organisateurs de la course choisissent de reconnaître l’annexion illégale de Jérusalem-Est occupée par Israël.
La société civile palestinienne a dénoncé le Giro d’Italia pour avoir cédé aux pressions politiques du gouvernement d’extrême droite de Netanyahu en supprimant les références à Jérusalem-Ouest « West Jerusalem » sur son site internet et en utilisant « Jérusalem » à la place. Selon les militants palestiniens des droits de l’homme, le Giro «est directement complice de la propagande israélienne» selon laquelle Jérusalem est une ville «unifiée» sous sa souveraineté, ce qui n’est reconnu ni par l’ONU, l’UE ou l’Italie.
L’ONU considère Jérusalem-Est comme faisant partie du territoire palestinien occupé et ne reconnaît aucune partie de Jérusalem comme capitale d’Israël.
Deux ministres israéliens ont menacé hier soir de retirer le parrainage israélien de la course, à moins que les organisateurs ne reconnaissent officiellement Jérusalem comme relevant de la souveraineté israélienne.
Mais quelques heures après la publication des menaces , les organisateurs de la course ont modifié le site officiel du Tour d’Italie pour effacer la distinction Est-Ouest (comme le montrent les images avant et après), reconnaissant ainsi la présence illégale d’Israël sur Jérusalem Est occupée.
Désireux d’utiliser le Tour d’Italie pour blanchir son occupation vieille de plusieurs décennies et les violations des droits de l’homme contre les Palestiniens, Israël verserait 10 millions d’euros pour le départ de la course, en plus de 2 millions directement au meilleur cycliste Chris Froome. pour sa participation à la course.
Stephanie Adam de la campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël a déclaré:
« En menaçant de retirer le parrainage de la course du fait de la référence à «Jérusalem Ouest», Israël a offert au Tour d’Italie une «stratégie de sortie» pour mettre fin à sa complicité dans les violations du droit international et des droits humains des Palestiniens.
Le Tour d’Italie, au contraire, a honteusement choisi de se plier aux pressions israéliennes et de reconnaître l’annexion illégale par Israël de Jérusalem-Est occupée, en violation du droit international et de la propre position du gouvernement italien.
Le Tour d’ Italie renforce la revendication illégale d’Israël sur la ville de Jérusalem, alors qu’ aucun état ne reconnaît la souveraineté d’Israël sur Jérusalem-Est ou ne fait de Jérusalem, Est ou Ouest, la capitale d’Israël.
Les premières tentatives maladroites des organisateurs de course d’atténuer l’implication du Tour d’Italie dans les crimes d’Israël en ajoutant « Ouest » à l’étape de Jérusalem n’ont rien changé au fait que l’une des principales courses du cyclisme est complice des actions d’un gouvernement oppresseur opérant en dehors de la règle de droit.
L’insistance malhonnête du Tour d’Italie à maintenir la politique hors du sport s’est avérée être un moyen de détourner la critique pour son acceptation d’un gros pot-de-vin israélien en échange de politiser la course et d’utiliser son nom pour blanchir les violations des droits humains.
Il est temps que l’Union cycliste internationale (UCI), l’organisation cycliste mondiale restée sur la touche dès le départ, intervienne et prenne des mesures pour éviter de ternir l’une des courses cyclistes les plus appréciées au monde. Le plan B que le Tour d’Italie a évoqué doit être mis en œuvre immédiatement en relocalisant la course. Il se dit que les Pouilles sont magnifiques au printemps. »
La Fédération israélienne de cyclisme sponsorise et organise des compétitions dans les zones sous occupation militaire israélienne en violation du droit international. Quelques jours avant le Tour d’Italie l’équipe cycliste israélienne, qui se prépare à participer au Giro, participera à une course entre Jérusalem-Est occupée et la colonie israélienne illégale de Pisgat Ze’ev.
Le Tour d’Italie est un événement de l’UCI World Tour.
La Campagne Palestinienne pour le Boycott Académique et Culturel d’Israël (PACBI) a été lancée en 2004 pour contribuer à la lutte pour la liberté, la justice et l’égalité palestiniennes. PACBI plaide pour le boycott des institutions académiques et culturelles israéliennes, étant donné leur complicité profonde et persistante dans le déni par Israël des droits palestiniens tel que stipulé dans le droit international. Visitez notre site et suivez-nous sur Twitter @PACBI
[1] Giro d’Italia. Le texte original en anglais utilise uniquement l’expression Giro d’Italia
Source: PACBI
Traduction: R.F et J.S pour BDS France