Un jeune Palestinien de 17 ans succombe à une blessure par balle tirée par un colon israélien

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Défense des Enfants International – Palestine

le 7 août 2023

 

Ramzi Fathi Abdulrahman Hamed, 17 ans, a été déclaré mort le 7 août après qu’un garde colon israélien lui ait tiré dans la poitrine et le ventre le 2 août, d’après les renseignements rassemblés par Défense des Enfants International – Palestine. (Photo : avec l’aimable autorisation de la famille Hamed)

Ramallah, le 7 août 2023

– Un jeune Palestinien est mort ce matin après qu’un garde colon israélien lui ait tiré dans la poitrine mercredi dernier en Cisjordanie occupée.

Ramzi Fathi Abdurahman Hamed, 17 ans, était dans une voiture avec ses amis près de l’entrée du village palestinien de Silwad vers 1 H. du matin le 2 août quand un garde colon israélien de la colonie voisine israélienne illégale d’Ofra, lui aussi en voiture, a ouvert le feu d’environ 10 mètres (33 pieds) sur la voiture dans laquelle se trouvaient Ramzi et ses amis, d’après les renseignements récoltés par Défense des Enfants International – Palestine. Ramzi, qui était assis sur le siège du passager, a subi des blessures par balles à la poitrine et au ventre et a été transporté au Complexe Hospitalier de Ramallah dans une voiture privée. Ramzi est resté dans cet hôpital où il a été déclaré mort le 7 août vers 8 H du matin. »

Les enfants palestiniens vivent dans un contexte hyper-militarisé dans lequel les civils israéliens illégalement installés dans un territoire occupé sont armés par le gouvernement israélien dans le cadre d’une politique officielle », a dit Ayed Abu Eqtaish, directeur du programme de responsabilisation à DCIP. « Les soldats israéliens, la police et le personnel de sécurité privée non seulement protègent les populations de colons israéliens, mais ils aident, soutiennent et pratiquent également la violence contre les Palestiniens, y compris les enfants. »

Quand le conducteur de la voiture dans laquelle se trouvait Ramzi a vu la voiture du garde de la colonie israélienne, il a essayé de s’en retourner, d’après les renseignements collectés par DCIP. Le garde de la colonie israélienne a alors ouvert le feu sur la voiture.

En tant que « Puissance Occupante », Israël a l’obligation selon le droit humanitaire de protéger la population palestinienne qui vit sous occupation militaire israélienne. Pourtant, la documentation de DCIP montre que les forces israéliennes faillissent fréquemment à intervenir pour arrêter ou prévenir les attaques de colons israéliens.

Les attaques de colons comportent généralement des groupes d’Israéliens qui jettent des pierres sur les Palestiniens, dont souvent des enfants, ou qui vandalisent des biens tels que les maisons, les voitures, les églises, les mosquées et les écoles. Des coups et des tirs, qui provoquent des blessures et parfois des morts, sont également fréquents, d’après les documents collectés par DCIP.

Les colonies israéliennes réservées aux seuls Juifs en Cisjordanie occupée s’apparentent à un crime de guerre, car transférer des civils dans le Territoire Palestinien Occupé viole le droit humanitaire international et le Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale.

Bien que vivant sur le même territoire, les Palestiniens de Cisjordanie occupée sont soumis au droit militaire israélien, tandis que les colons israéliens, qui vivent illégalement dans des communautés permanentes réservées aux seuls Juifs construites sur la terre des Palestiniens, sont soumis au système juridique civil israélien.

40 enfants palestiniens ont été tués en 2023, d’après les renseignements récoltés par DCIP. Les forces israéliennes et les colons ont tué par balles au moins 32 enfants palestiniens et tué un enfant palestinien avec une frappe ciblée par drone en Cisjordanie occupée. Six enfants palestiniens de Gaza ont été tués dans l’offensive militaire israélienne de mai 2023 sur la Bande de Gaza, et un petit Palestinien de 10 ans a succombé à Gaza aux blessures à la tête subies pendant l’offensive militaire israélienne d’août 2022 sur la Bande de Gaza.

Selon le droit international, une force létale intentionnelle n’est justifiée qu’en présence de menace directe pour la vie ou par crainte de graves blessures. Pourtant, les enquêtes et les preuves rassemblées par DCIP suggèrent régulièrement que les forces israéliennes utilisent une force létale contre les enfants palestiniens dans des circonstances qui peuvent s’apparenter à des assassinats extrajudiciaires ou volontaires.

53 enfants palestiniens ont été tués en 2022, d’après les renseignements récoltés par DCIP, dont 36 enfants palestiniens abattus par balles par les forces israéliennes ou des colons en Cisjordanie occupée. DCIP a documenté l’assassinat de 17 enfants palestiniens entre le 5 et le 7 août après le lancement par les forces israéliennes d’une offensive militaire dans la Bande de Gaza.

Traduction : J. Ch. pour l’AURDIP et Campagne BDS France Montpellier

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