Procès BDS Toulouse : Ils ne nous feront pas taire !
Bernard, Jean-Pierre, Loïc et Yamann, militantEs BDS (Boycott – Désinvestissement – Sanctions) étaient convoquéEs devant le tribunal correctionnel de Toulouse le jeudi 30 juin. Déjà reporté le 9 décembre dernier, le procès est renvoyé une nouvelle fois au 22 septembre et encore une fois à la demande des officines pro-israéliennes déclarées parties civiles.
Les 4 prévenus sont poursuivis au départ pour « entrave à l’exercice normal d’une activité économique » sur dénonciation de la LICRA locale et du BNVCA reprise par le procureur. Le dossier « entrave » était tellement peu sérieux que deux nouvelles officines (France Israël et Avocats sans frontières) ont lancé une seconde accusation, pour les mêmes faits, via une « citation directe » celle « d’incitation à la discrimination… liée à une nation », basée sur la loi de la presse.
Les 4 officines auxquelles s’est joint, à la dernière minute et pour la première fois dans un procès contre le mouvement BDS, le CRIF Toulouse (Conseil prétendument Représentatif des Institutions Juives de France) ont prétexté ne pas avoir eu le temps de travailler les conclusions de la défense communiquées, à leur avis, trop tard. Alors qu’aucune d’entre elles n’a remis une seule ligne de conclusion ! Qu’à cela ne tienne, le procureur est venu porter secours aux parties civiles empêtrées dans l’imbroglio juridique qu’elles ont elles-mêmes créé en soutenant le report.
Pendant ce temps-là, à peu près 300 personnes venues de toutes les régions de France (Marseille, Lyon, Paris, Bordeaux, Perpignan, Couserans, Montauban, Figeac, Nîmes, Albi, Pau, Auch, Agen, Montpellier…) ont participé au rassemblement de soutien devant le tribunal. Une réussite par le nombre et la diversité des participants qui s’appuie sur une campagne unitaire de longue haleine. De nombreux messages de soutien d’organisations, de personnalités et de simples citoyens sont parvenus de toute la France et aussi de l’étranger.
Le CRIF et le gouvernement français relaient la stratégie de l’État d’Israël dans sa campagne de diffamation et d’intimidation contre BDS considéré comme une « menace stratégique ». Cette stratégie d’usure et de pressions, loin d’affaiblir la détermination de ceux qui luttent pour la justice et les droits des palestiniens, apparaît de plus en plus clairement comme une atteinte délibérée contre la liberté d’expression et renforce une solidarité active de tous ceux qui y sont attachés.
Il nous faut donc maintenant continuer à construire cette campagne en vue de préparer le rassemblement du jeudi 22 septembre à partir de 13h devant le tribunal de Toulouse, poursuivre la signature de la pétition et le soutien financier plus que jamais nécessaire.
Comité BDS France Toulouse
Le 4 juillet 2016