LES MENACES, INTIMIDATIONS ET PÉNALITÉS ILLÉGITIMES N’ARRÊTERONT PAS LA MARCHE DE LA CAMPAGNE BDS FRANCE MONTPELLIER CONTRE L’APARTHEID ISRAÉLIEN.
Rassemblement 28 août 8h30 – commissariat central Montpellier
Créé en mars 2009 le comité BDS France Montpellier a initié dès mai 2009 la Coalition contre Agrexco qui s’est développée avec l’aide du comité national palestinien au plan national puis européen. Coalition qui a remporté la première grande victoire de boycott contre le fleuron de l’entreprise coloniale de fruits et légumes israélienne : Agrexco-Carmel, introduite à Sète par le très sioniste G. Frèche dont la disparition précèdera d’un an celle d’Agrexco dont la liquidation sera prononcée par le tribunal de tel Aviv en novembre 2011.
Depuis la Campagne BDS France Montpellier développe une intense activité non-violente pour le boycott d’Israël ce qui lui vaut l’animosité et la hargne des sionistes montpelliérain.e.s. qui voudraient bien le faire interdire.
En juin 2014 B. Netanyahou décrète que BDS représente une « menace stratégique » pour Israël, débloque des millions d’euros et lance une campagne internationale pour combattre BDS au prétexte que l’antisionisme est un antisémitisme.
LE 8 juillet 2014 Israël lance son attaque contre Gaza avec la complicité des occidentaux, dont la France qui par la voix de son président (Hollande) et premier ministre (Valls) socialistes déclarent qu’Israël « peut utiliser tous les moyens pour se défendre ». BDS Montpellier, MIB34 et NPA 34 occupent les locaux de la fédération PS34 en signe de protestation à ce soutien à l’attaque contre Gaza.
Début août 2014, alors que c’était une action collective et politique, le PS34 dépose une plainte nominative pour « dégradation de biens privés » contre un porte-parole de BDS Montpellier. Vingt jours plus tard un second porte-parole BDS Montpellier fera l’objet d’une plainte identique.
Les plaintes du PS34 sont la première opération de criminalisation du BDS à Montpellier.
Mi-août, dans la foulée, la LDH34, dont les liens avec le PS34 sont bien connus[1], annonce le dépôt d’une plainte contre deux autres porte-parole de BDS France Montpellier. La plainte est déposée en octobre par la LDH nationale, suivie du MRAP et de leur partenaire la LICRA. Suivront les officines sionistes bien connues : BNVCA, France Israël et Avocats sans Frontières.
A partir de là, grâce au procès des deux porte-parole BDS, Montpellier devient le laboratoire sioniste de la lutte contre le BDS et pour son interdiction au prétexte d’antisémitisme.
Au micro, Jean-Luc Bonnet, président de la LICRA Montpellier
Première étape : obtenir l’interdiction de toute expression publique de BDS France Montpellier. S’appuyant sur les motifs de la plainte de la LDH, la LICRA multiplie les pressions sur la préfecture et la municipalité et cible l’interdiction du stand BDS place de la Comédie.
JEAN LUC Bonnet, avocat, est président de la LICRA Montpellier. Voici 3 de ses tweets, les autres sont à l’avenant..
Le 30 mai 2014 la LICRA, fer de lance du CRIF, CCCJM, B’nai B’rith et autres sionistes de la région, réunit 250 personnes de la région qui manifestent à Montpellier, frontalement contre BDS dont ils demandent l’interdiction du stand place de la Comédie.
Le 31 mai 2015 le maire de Montpellier, le doigt sur la couture du pantalon, annonce dans la presse que désormais les stands BDS Montpellier sur la Comédie seront soumis à une autorisation municipale déposée 2 mois à l’avance. Alors que depuis plus de 8 ans sous 3 municipalités (Frèche, Mandroux et Saurel depuis un an) le stand Palestine avait été toléré sans aucun problème.
A partir du 31 mai 2015 « la chasse au BDS » est ouverte.
Le 17 octobre 2015 la police attaque et détruit le chapiteau BDS place de la Comédie. Le premier PV pour « occupation illégale de l’espace public » est dressé contre BDS France Montpellier.[2]
Le 31 octobre 2105, du jamais vu, la préfecture interdit en urgence une manifestation BDS déclarée dont le parcours et les modalités avaient été acceptées par les deux parties. Parmi les motifs, faisant fi de la présomption d’innocence , la préfecture mentionne le procès en cours contre les deux porte parole BDS.
En 2016, BDS France Montpellier sera présent avec ou sans chapiteau chaque fois que la situation en Palestine l’exigera. Trois grands rassemblements de « soutien inconditionnel à la la liberté d’expression de BDS Montpellier » se tiendront, soutenus par une quinzaine de partis, syndicats et associations. Chacun tenant son propre stand en signe de solidarité et pour la liberté d’expression de tous.
En 2017, cinq demandes d’autorisations de stand place de la comédie « en solidarité à la Palestine » seront déposées (dans les délais et dûment remplies) par 3 associations distinctes. L’autorisation sera systématiquement refusée pour la Comédie et les demandeurs sont renvoyés « Place Bec » où évidemment le public est très différent et beaucoup moins nombreux.
En 2018, en solidarité avec la Grande Marche du Retour des palestiniens de Gaza, BDS France Montpellier décide d’être présent sur la Comédie chaque samedi en soutien aux manifestations non-violentes des manifestant.e.s de Gaza le vendredi.
La police municipale à chaque fois et à deux reprises la police nationale sont venus dresser un PV pour « occupation illégale de l’espace public ».
Au total 12 PV ont été dressés au nom d’un des porte-parole de BDS France Montpellier.
Signalons qu’en 2016, Nuit Debout tenait tous les samedis – sans autorisation bien sûr – son stand et ses réunions à moins de deux mètres du stand BDS France Montpellier sans être molesté par la police qui venait systématiquement demander au stand BDS de partir et verbalisait.
En 2018 on assiste à un harcèlement significatif de la part de la police qui se manifeste de deux façons :
- D’une part BDS est doublement verbalisé le même jour au prétexte de deux motifs différents.
- 1) La police verbalise un militant pour « occupation illégale de l’espace public » (PV de catégorie A relevant du tribunal de police) et en plus :
- 2) un porte parole de BDS Montpellier (le même) reçoit par la poste pour le même jour, une contravention de 68€ pour :
- « Émission de bruit portant atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme » (19 mai Place de la Comédie à 16h01).
- Bruit ou tapage nocturne troublant la tranquillité d‘autrui » (16 juin Place de la Comédie 19h30)
- Bruit ou tapage nocturne troublant la tranquillité d‘autrui » (30 juin Bd. Louis Blanc, 21h30).Un PV pour « bruit portant atteinte à la santé de l’homme » c’est une première ! Mieux, ce jour là, le 19 mai 2018, BDS France avait appelé à une manifestation (déclarée en préfecture et donc autorisée) et au moment de la contravention pour « bruit » (Place de la Comédie 16h01) la manifestation était dans la rue de la loge, presque au niveau de la place Jean Jaurès et n’était plus place de la comédie.
- D’autre part BDS Montpellier est verbalisé partout où il s’exprime et pas seulement Place de la comédie:
- Le 10 mars 2018 un porte-parole a été verbalisé pour avoir utilisé une petite sono portable dans les halles de La Paillade. (il a été auditionné à la police pour ça)
- Le 30 juin 2018 la contravention reçue pour « bruit » a eu lieu sur le Bd Louis Blanc, lors de l’action appelant au boycott du spectacle de la saison France Israël.
C’est à dire que toute expression publique de BDS France Montpellier est aujourd’hui l’objet d’intimidations et de pénalité de la part de la police municipale ou nationale.
L’atteinte à la liberté d’expression de BDS France Montpellier est flagrante.
Enfin dernier fait en date :
Trois des porte-parole de BDS Montpellier, sont convoqués le 28 août à 9h au commissariat central pour audition en raison d’une plainte déposée par le BNVCA [3]
Motif :
(…) Il est soupçonné d’avoir commis ou tenté de commettre l’infraction de discrimination selon l’article 225 du code pénal. ».
Les fait incriminés sont relatifs à l’action de boycott du spectacle soutenu par le ministère de la culture israélien qui a eu lieu les 20 et 21 mars au théâtre Jean Vilar à La Paillade.
Malgré les interdictions et les PV, BDS France Montpellier a maintenu les stands place de la Comédie ces 3 derniers mois, en soutien à la Grande Marche du Retour des Gazaoui.e.s, lesquel.e.s ne font que demander l’application de la résolution 194 de l’ONU. Leur combat héroïque est conforme au droit international, notre soutien à cette lutte est donc légitime ! Notre combat est non-violent et, en conscience, nous avons choisi la désobéissance civile comme mode de résistance face à l’instrumentalisation des règlements municipaux et policiers en vue de faire passer sous silence les massacres commis à Gaza en ce moment. Nous continuerons à faire connaître, partout, où et quand il le faudra, les crimes israéliens et mobiliserons la population dans les actions BDS contre l’apartheid israélien qui constitue un crime contre l’humanité.
Au moment où la « Loi fondamentale » consacre « Israël en tant qu’État national du peuple juif » et donc officialise l’apartheid à l’égard des Palestiniens d’Israël, officialise Jérusalem capitale d’Israël, officialise le refus du retour des réfugiés palestiniens et promeut au rang de « valeur nationale le développement de la colonie juive » et donc la colonisation, supprime la langue arabe comme seconde langue officielle en Israël, il est plus que jamais urgent de répondre à l’appel BDS Palestinien et d’amplifier les actions BDS.
Contre la répression et pour la liberté d’expression de BDS,
Nous appelons nos partenaires, ami.e.s et toutes personnes éprises de justice à manifester leur solidarité contre l’apartheid israélien et pour la liberté d’expression de BDS Montpellier.
Rassemblement devant le commissariat central
Mardi 28 août 2018 à 8h30
(Rue du Comte de Melgueil Tram : arrêt Voltaire)
[1] L’ex-trésorier du PS34, le même qui a fait expulser par la police les occupants des locaux du PS34 et partie prenante de la plainte contre les deux porte parole BDS est aujourd’hui … président de la LDH Montpellier.
[2] La police ne réussira pas à enlever le chapiteau Palestine car les ami.e.s et les nombreux passant.e.s s’interposeront. Néanmoins elle cassera plusieurs portants metallique le rendant inutilisable. Une collecte spontanée immédiate réunira 350 p€ pour un nouveau chapiteau !
[3] Bureau National de Vigilance Contre l’antisémitisme, dirigé par Sammy Ghozlan, ancien commissaire de police d’extrême droite qui a fait son alya en 2015 et qui dirige son association depuis Israël.