MARCHE DES LIBERTÉS CONTRE LES LOIS LIBERTICIDES
CAMPAGNE BDS FRANCE MONTPELLIER APPELLE À MANIFESTER
Les violences policières insupportables à l’encontre des migrants place de la République ou encore contre Michel Zecler à l’intérieur de son studio d’enregistrement dans le 17e arrondissement sont un énième exemple s’il en fallait encore de la raison pour laquelle pouvoir filmer la police n’est pas seulement un droit, c’est aussi une question de vie ou de mort. Pouvoir filmer la police c’est sauver des vies. Et particulièrement les vies de celles et ceux qui subissent au quotidien et depuis des décennies dans les quartiers populaires les crimes, les humiliations et le harcèlement des policiers.
Que les journalistes puissent rendre compte de ces violences ça participe au combat pour la vérité et la justice.
Nous disons que c’est cette loi dans son ensemble qui doit être retirée et pas seulement quelques articles.
Nous rappelons aussi que cette loi n’est qu’une brique de l’édifice répressif que construit ce gouvernement : la loi de séparatisme renommée loi confortant les principes républicains qui sera étudiée à l’assemblée le 9 décembre est l’occasion pour l’Etat de poursuivre la stigmatisation et la répressions des musulmanes et musulmans ou supposés tels qu’ils soient adultes ou enfants
Cette loi ne sera votée que fin 2021, à contre courant des pratiques de ce gouvernement qui nous a habitué aux décisions par ordonnances pour accélérer ses « réformes ». L’objectif de ce rythme est d’imposer comme question centrale de la future présidentielle celle des « musulmans » qui seraient un problème, des quartiers populaires qui seraient gangrénés par l’ « islamisme » ou des sans-papiers qui seraient des « terroristes ». Tous ses amalgames permettent de masquer les véritables problèmes de notre société : la pauvreté accélérée par la pandémie ; le chômage massif, la destruction des services publics, les inégalités et les discriminations, la répression violente des mouvements sociaux.
La loi sur la sécurité globale qui désigne les populations civiles et celle sur le séparatisme qui désigne les premières cibles, appartiennent a la même offensive réactionnaire pour faciliter une répression plus violente et légale de tous les mouvements sociaux à venir .
La machine répressive en marche depuis toujours dans nos quartiers populaires accélère le pas : les nombreuses gardes à vue d’enfants accusés d’apologie du terrorisme ou encore les attaques envers de nombreuses associations de défense des musulmanes et musulmans comme le CCIF.
Les stratégies de tensions, de peur et de division que veut nous imposer ce gouvernement nécessitent une réponse commune forte. il est temps de nous unir pour ne pas subir.
C’est pourquoi nous sommes là aujourd’hui pour exiger l’abrogation de la loi sur la sécurité globale
C’est pourquoi nous devons être aussi nombreux lors des mobilisations du 12 décembre 2020 pour nous opposer à la loi sur le séparatisme.