Pas la relaxe totale mais une victoire contre la criminalisation de BDSF/UP-Montpellier !

Montpellier- Tribunal Judiciaire, 11/12/2024. Plus de 45 personnes sont passées en solidarité et/ou pour assister à l’audience. A tel point que face à une salle pleine, le ministère public a demandé le retrait des signes ostentatoires… elle ne savait pas comme les nommer… bref des nombreux Kehfiehs affichés y compris par les militants convoqués…La confédération Paysanne nous avait fait l’honneur de nous envoyer un de ses plus estimé militant, plusieurs fois poursuivi et harcelé pour avoir affiché le tee shirt BDS sur son stand de vente de légumes sur les marchés.

Les deux militants BDSF/UP-Montpellier étaient poursuivis pour dégradation de biens publics (dégradation d’un drapeau US et d’un mât,  voir vidéo ci-après).

Ahmed a été relaxé sans hésitation par le président dès la discussion contradictoire.

La demande de requalification de la défense en contraventionnel a été refusée pour José-Luis et la dégradation d’un bien public – dommage grave – a été retenue (322-3 du code pénal 8°, avec inscription au casier). Mais alors que le ministère public demandait une amende de 500€, le tribunal demande 150€ en sursis simple, le paiement de 30€ pour le drapeau (que la Mairie a prétendu irrécupérable alors que la gouache est parfaitement lavable à l’eau !) et le paiement des frais de procédure (127€ euros environ).

Au final :

  • Une relaxe immédiate (Ahmed).
  • Abandon des accusations sur la dégradation du mât en raison de de l’absence de preuves fournies par la mairie et de l’affirmation catégorique des poursuivis que le cache du mât était absent à leur arrivée.
  • Ignorée, la giclée de gouache « souillant la plaque de la ville de Tibériade » M. Defosse dixit. Simple carreau scellé dans l’allée centrale, piétinée par les passants, arrosée par les chiens de passage et que l’avocat de la mairie .
  • La Mairie déboutée de toutes ses demandes déraisonnables d’indemnisation (2856 € nettoyage et prétendues réparations  + 3000€ des frais d‘avocat) ne recevra que 30€ pour le drapeau.

 

Néanmoins, avec l’avocat.e, l’appel du jugement est envisagé.

Au final la Mairie est la grande perdante et par voie de conséquence ses ami.e.s : Préfet, Sénateur et l’inséparable présidente du CRIF Régional.

Criminaliser le BDSF/UP-Montpellier avec la construction d’un narratif qui le diabolise tel était l’objectif de cette opération. La baudruche se dégonfle et les mensonges remontent en surface dévoilant l’opération sournoise de soutien à politique génocidaire d’ Israël.

Mise en scène policière :

L’interpellation par la police nationale bardée de gilets pare-balles et fusils de combat, arrivés en nombre dans 3 fourgons et qui se sont déployés pour nasser le petit groupe de militant.e.s faisant tranquillement le bilan de l’action, à l’ombre des platanes de l’esplanade CH de Gaulle, l’interpellation de deux militants, leur garde à vue de 24h complètes, leur transfert menottés dans un fourgon cellulaire jusqu’au bureau du procureur qui leur a notifié un « contrôle judiciaire » leur interdisant le périmètre de la maison des Relations internationales, comme à des individus violents et dangereux ! tout ça pour ça ? pour une giclée de gouache lavable sur un drapeau des USA  (principal fournisseur des armes à l’Israël génocidaire) !

Cette banderole scotchée sur la grille du tribunal a été « retirée » par la police municipale pendant que les personnes étaient à l’intérieur pour assister à l’audience. Nous irons la réclamer !!

Mise en branle des réseaux sociaux

La rafale de tweets avait pour but de fabriquer l’image d’une action violente, de « dégradations inadmissibles » « des actes de violence inqualifiable »  « détruisant du matériel » (on se demande bien lequel ! ), « une escalade incessante de violence »… « Trop c’est trop ! l’impunité c’est fini ».

Le tweet du préfet et du maire de Montpellier ont été vus plus de 6000 fois chacun.

Mentez, mentez il en restera toujours quelque chose !

 

 

 

 

 

 

 

ET LA PRESSE LOCALE,  SANS AUCUNE VÉRIFICATION RÉPÈTENT LES MENSONGES…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une méthodologie digne de la Hasbara israélienne

Il s’agit d’hypertrophier, la prétendue violence de l’ennemi à abattre au prix de mensonges, peu importe, se positionner en victime de cette violence et ainsi s’autoriser et légitimer une violence extrême de riposte. « Israël a le droit de se défendre » n’est-ce pas ?

Toutes les exclamations des tweets « ‘escalade de violence, violences inqualifiables, dégradation du matériel, destructions, jusqu’à « l’impunité » que l’on doit au sénateur ! tous ces qualificatifs qui s’appliquent parfaitement à la pratique génocidaire israélienne sont attribués et plaqués sur l’ennemi à abattre. Inversant ainsi les rôles et déplaçant la condamnation.

Ceux et celles qui dénoncent la violence génocidaire israélienne sont ainsi accusé.e.s de violences et poursuivis par ceux et celles qui précisément soutiennent et veulent continuer à soutenir le monstrueux génocide réel.

 

Se confirme une nouvelle fois que la répression policière et judiciaire contre ceux et celles qui combattent le génocide israélien sont la forme de soutien la plus sournoise au génocide et aux guerres coloniales israéliennes.

Combattre cette répression policière et judiciaire est une composante indissociable de la lutte contre le génocide et le sionisme qui en est la matrice.

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Si vous n’avez as encore vu les vidéos…

N°1

 

N°2

 

 

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