Une nouvelle brique dans la construction de la ZLAI à la Paillade.
ZLAI (Zone Libre d’Apartheid Israélien)
Samedi 20 janvier 2018, la Campagne BDS France Montpellier est présente au marché de la Paillade pour oeuvrer à la construction de la ZLAI. C’est la quatrième intervention depuis fin décembre. Pour le premier trimestre 2018 l’objectif est clairement défini : il s’agit de développer la ZLAI autour de l’action de boycott du spectacle de danse programmé par le théâtre municipal Jean Vilar, théâtre qui se trouve au coeur du quartier populaire de La Paillade
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Plus de 1300 tracts (français/arabe) ont été distribués, 208 signatures pour l’annulation et le boycott du spectacle ont été collectées en 1h30. Les prises de parole sont écoutées attentivement et les gens se précipitent pour signer, pour laisser leurs coordonnées et N° de téléphone pour qu’on les contacte, pour nous remercier, nous encourager … C’est dire l’adhésion populaire massive que suscite notre initiative dans le quartier. La police et les placiers l’ont bien compris qui désormais passent près de nous sans rien dire.
Voici le clip de la Campagne “On ne danse pas avec l’apartheid, on le boycotte !”
Ce jour-là, un Chibani algérien qui avait écouté avec un sourire attendri l’intervention de Saadia sur le colonialisme et les luttes anticoloniales, s’est avancé et a voulu exprimer ses voeux pour la Palestine :
A La Paillade, le BDS est parmi la population, comme un poisson dans l’eau tant la solidarité avec la Palestine et le BDS sont forts dans ce quartier.
Comme nous l’avons écrit au directeur du théâtre dès le 10 novembre 2017 :
(…) Vous êtes en votre fonction depuis peu à La Paillade mais vous devez savoir que ce sont précisément les habitants-tes de tous ces quartiers cités qui se sont mobilisés par milliers et ont manifesté dans les rues de Montpellier fin juillet et tout le mois d’août 2014 contre la guerre menée par l’armée israélienne contre la population civile de la Bande de Gaza. Guerre asymétrique qui a fait 2160 morts dont 527 enfants en un mois.
C’est dire combien la cause palestinienne est vivante dans ces quartiers eux aussi confrontés au racisme d’Etat qui ne manque pas de leur rappeler la France coloniale qu’ils ont connu enfants ou qu’on connu leurs parents.
Ce sont les habitants-tes de ces mêmes quartiers qui se sont dernièrement mobilisés contre le nettoyage ethnique des Rohingya et qui restent mobilisés pour le soutien aux Rifains. C’est dire le sens aigu de la justice, de la dignité et de la solidarité des habitants-tes de ces quartiers.
Alors, quand à La Paillade, au coeur de leur quartier, le théâtre Jean Vilar, un théâtre public, comme vous faites bien de le rappeler, c’est à dire un théâtre que les habitants-tes financent de leurs impôts, ouvre grandes ses portes et déroule le tapis rouge à l’Etat israélien,
– cet Etat qui violant le droit international colonise la Palestine depuis plus de 69 ans, qui a mis en place un système d’apartheid dénoncé à l’ONU et par les ONG internationales des droits humains,
– cet Etat qui a construit un mur de 750 km, de 8m de haut destiné à enfermer les palestiniens dans une Cisjordanie parsemée de colonies illégales et transformée en bantoustans,
– cet Etat qui occupe militairement Jérusalem et pratique le nettoyage ethnique pour judaïser toute la ville,
– cet Etat qui, prenant en otage la population de la Bande de Gaza maintient depuis 11 ans un blocus inhumain et illégal,
– cet Etat qui garde prisonniers plus de 6500 palestiniens, des femmes et des enfants( !) qui emprisonne illégalement plus de 500 personnes en détention administrative,
– cet Etat qui refuse le retour des réfugiés dans leurs propres maisons alors que n’importe quel ressortissant étranger – juif – du monde entier, peut s’installer immédiatement en Israël,
– cet Etat qui discrimine férocement les Palestiniens vivant en Israël,
Vous comprendrez que ce sont des éléments qui méritent d’être pris en compte.